Qui êtes-vous ?

mardi 11 novembre 2008

Elle aurait pu s'appeler Pétunia...


Rose est jeune.
Elle ne sait pas si elle a tord, mais elle aime avoir raison.
Elle sait tout…sur presque rien. Elle veut, elle ne veut pas. Elle aime, elle n’aime pas. Surtout elle n’aime pas. Elle mange beaucoup, puis rien du tout.

Rose passe des heures devant son placard.
Quel gâchis ! Tant d’habits, mais aucun qui ne lui va… aujourd’hui.
Elle ne sait pas comment c’est possible ; pas un seul de ses 21 pantalons, de ses 16 jupes, ou de ses 18 shorts n’est assorti à un de ses 45 t-shirts, de ses 12 chemises, ou de ses 23 pulls.
Par bonheur, il reste ses 48 robes !
Pour Rose, la robe est une des plus ingénieuses inventions ; ça évite de se prendre la tête avec les hauts et les bas !
Surtout qu’elle en a plein Rose, des hauts et des bas…
Rose est lunatique. Le ciel est gris, elle est morose ; le soleil brille, elle voit la vie en rose.
Une robe donc. Oui mais…
De longs poils jonchent les jambes de Rose. Bon, elle est blonde. Mais quand même !
La dernière fois qu’elle s’est rasée… (Oui, Rose se rase ; comme les mecs ! sauf que son rasoir à elle, il est rose !)… c’était avant-hier soir. Bon d’accord, ses poils ne sont pas si longs que ça ! (Si par malheur, des yeux se posaient sur les mollets de Rose…ils pourraient distinguer de minuscules embryons naissants de pilosité…si et seulement si, ces fameux yeux se situaient à moins de 20 cm de la partie basse de Rose. Elle a beau être célibataire, Rose ne peut pas prendre un tel risque !)
Pour faire vite, il lui reste donc la solution des collants opaques noirs (Attention, de couleur clair, les collants opaques n’occultent rien du tout ; les poils sortant des mailles du filet !)
Rose aimerait mettre sa robe en velours noir… mais elle est un peu trop moulante. Elle laisse entrevoir ses deux satanés bourrelets ; celui situé au dessus et celui situé au dessous du fil de son string.
Rose met des strings pour ne pas avoir de marques sur les fesses…à la place, elle a des boudins sur les hanches.
Ne jetons pas la faute sur les strings…
Les protubérances de Rose sont dues à un excédent de poids.
Même si les gens ne veulent pas lui avouer, Rose le sait, elle est grosse !
Alors, elle s’habille taille 34 au lieu de taille 36… C’est certainement psychologique, mais le chiffre sur l’étiquette sait faire illusion.

Bon, c’n’est pas tout ça, mais faudrait peut-être que Rose s’active !
Elle a rendez-vous dans… ah non, pardon… elle « avait » rendez-vous « il y a »… trois bons quarts d’heure.
Rose abuse.
D’habitude elle est en retard, mais en général elle part toujours plus ou moins à l’heure où elle devrait arriver…
Non là, Rose exagère !
Elle est à poil devant son miroir, et elle a une bonne demi-heure de trajet.
Il ne lui reste plus qu’à s’habiller n’importe comment (finalement ce sera Jean/T-shirt noir ; et oui, tout ça pour ça !) et à se maquiller… Si, elle est obligée! (Rose est mignonne, mais il faut croire qu’elle a peur d’effrayer les passants car elle ne sort jamais sans se cacher derrière un pot de peinture.)
Non vraiment, c’est un combat perdu d’avance !

Après réflexion, Rose fini par se décider à téléphoner pour annuler son rendez-vous.
Elle est réellement désolée, mais une fois de plus, une énorme tuile lui est tombée dessus.

Rose aime à dire : « Faut croire que j’ai la poisse ! ».

mercredi 5 novembre 2008

Un réel espoir...

«J'ai le rêve qu'un jour mes quatre enfants vivront dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour leur caractère.»Martin Luther King

jeudi 30 octobre 2008

La timbrée...


Voici une petite pub rigolote que j'ai tournée il y a quelques années déjà... (Non, ce n'est pas une pub pour la Poste!)

mardi 14 octobre 2008

La Lettre Oubliée de Guillaume et Juliette...

Pleure les larmes de ton cœur rebelle, bel ange déchu...
Ton âme déçue déchire ton corps estropié.
Ce soir, tu tombes de ton perchoir, de ta cage dorée...
Plus de peurs, plus de mal. Plus qu'une fin fatale.
Ne reste que nos mémoires pour ne pas oublier ; ne reste qu'une ode à ton odyssée...

mercredi 8 octobre 2008

Dame Bonbon

Seul les bas de nylon de Dame Bonbon ne sont pas très doux...au goût!

mercredi 17 septembre 2008

Clown et Chat


Doudou Clown et Doudou Chat
(Illustration pour projet de livre pour enfants)

mercredi 3 septembre 2008

Quand on a plus seize ans...


Mon premier cheveux blanc

Comme la dernière lueur du printemps
qui se meurt...

Serait-se alors le début de la belle saison?
L'été chaud des fruits mûrs en pâmoison?
Si c'est ça, c'est sûr, je me ferai une raison!

dimanche 24 août 2008

CHUPEE

Une caresse avant de se coucher, un bonbon à sucer, un baiser doux sucré... Un avion s'éteint, un panda s'envole...
L'album de Cocoon : "My friends all died in a plane crash"

samedi 16 août 2008

L’Envol de l’Oncle

Tu as beau rire, Boris…
Ton visage imprégné d’alcool trahit ta souffrance
D’ailleurs tu ne ris plus, pauvre clown triste
Mais cela a-t-il encore de l’importance ?
L’âme rockeuse, tu portes ton masque d’Elvis
Enfermé derrière ta pharmacodépendance.

Ta femme s’est volatilisée avec la table, le frigo, le canapé…
Son esprit, puis son corps se sont évaporés vers d’autres draps
On dit des cœurs brisés qu’ils peuvent panser leurs plaies
Mais la tornade a emporté avec elle des morceaux de toit
Estropié, de battre ton cœur va-t-il s’arrêter ?
Le nid est vide, tu n’as plus rien à couver
Papa poule, tu meurs de froid…

Tu te bats, mais tu tombes et tu pleures
Tu te saouls, donnant raison à tes détracteurs.
Terrifié à l’idée que de toi, tes enfants puissent avoir peur,
Tu te noies dans l’eau trouble des anti-dépresseurs.
Tu te vois capituler, mais tu décides de vivre
Tu ne sais même plus pourquoi, mais de nouveau tu es ivre…

Accroche-toi, tonton, le chemin est sinueux et long,
Mais la lumière est toute au fond !

Tu te blottis sous tes propres ailes
Tu appelles à l’aide d’une voix frêle…
T’es tu rendu comptes des limites de ton corps ?
Apparemment pas, puisque ce soir tu es mort.

J’ai dix-huit ou peut-être dix neufs ans
C’est l’hiver ou peut-être le printemps
Il fait froid, dehors il y a du vent
Un de ces mistrals qui vous glace le sang
Je suis à la patinoire avec un couple d’amis
J’arrête de tourner en rond, j’ai les pieds endoloris…

Soudain, le glas du téléphone sonne.

dimanche 27 juillet 2008

vendredi 18 juillet 2008

3 secondes

Sortie de l'album de Ludo Pin en septembre 2008... ça me donne envie...

mardi 15 juillet 2008

"Les ...A, Léa" Extrait 3

[...] Léa prend une bouteille vodka, et boit en pleurant. Elle décroche le téléphone.
Allô ?... Maman ?... Je m’ennuie… Steven est parti… en Alaska, il est allé pêcher des poissons… Maman, j’ai mal ! Je me suis coupée hier… avec une boite de conserve… elle n’était pas vraiment rouillée, mais j’ai peur d’avoir chopé le tétanos… je sais que je suis vaccinée !... mais j’ai le doigt tout engourdie, j’ai des lancements qui me remontent dans le bras… je me sens toute raide ! Non, je ne m’inquiète pas !… Oui, j’ai cas venir te voir ! Je pensais venir autour du 11 septembre, mais j’avais oublié que tu habitais à New York, alors je vais réfléchir… tu comprends ?… En plus, je n’ai toujours pas passé mon permis de conduire… Tu sais, moi et les transports en commun !… Pourquoi t’es parti si loin aussi ? J’aimais bien quand tu venais le dimanche, avec ton gâteau au chocolat ! Elle raccroche.
Elle prend toute la nourriture qu’elle a, et verse un peu de tout dans un saladier, tout en continuant à boire et à pleurer.
Tout ça pour fabriquer des bombes qui vont tuer des petits africains !
Elle mange la mixture de façon frénétique, puis vomi. Elle se lève en titubant, puis tombe dans les pommes. [...]

Dernières rectifications : septembre 2006
Dépôt SACD n°196037

Sophistiquée


Photo pour la campagne de pub de l'école de coiffure Pigier.

lundi 30 juin 2008

Pet au lit

Voici un lien vers une publicité dans laquelle j'ai tournée il y a quelques années en Espagne. Je ne peux pas mettre la video directement sur ce blog, ne possédant pas cette dernière...
En fait, je n'ai pas touché grand chose pour jouer dans cette pub (quelque chose comme 300 euros, en liquide!) et je n'ai eu ni contrat ni droit à l'image! (ça parait fou, mais ça fonctionne comme ça en Espagne, en tout cas à l'époque...) C'est là qu'on voit qu'on a (nous les comédiens) de la chance en France d'être aussi bien protégé, car on ne s'en rend pas toujours compte!
C'est une pub qui devait passer seulement un jour en Espagne pour "la journée mondiale sans tabac" et qui au final, est passée plusieurs fois à CulturePub en version anglaise, ce qui veut dire qu'elle a dû passer dans beaucoup d'autres pays!
Le comble c'est que je n'avais qu'une seule copie de cette pub, et que je l'ai filé à une prod pour un casting foireux... et malgré mes appels répétés et mes visites à l'improviste pour récuperer ma cassette, je n'en ai jamais revu la couleur! (pauvre fille naïve que j'étais!)
Bref, je vais essayer de récuperer cette vidéo d'une manière ou d'une autre... en attendant, vous pouvez la visionner sur le site de Culture pub...
http://www.culturepub.fr/videos/anti-cancer-espagne-aecc-bed.html

vendredi 13 juin 2008

Dégât des eaux

"Pour la fourmi, la rosée est une inondation"
Proverbe indien

mercredi 11 juin 2008

"Pot Pourri"

Souvenirs, souvenirs...
Voici quelques photos du temps où je jouais avec la Houtch compagnie à Montpellier (1999-2000)

samedi 7 juin 2008

M'dame Nature

Etude d'illustration pour projet de livre pour enfants



mercredi 4 juin 2008

"Les a...Léa", c'est quoi?


C’est un monologue, un drame psychologique, une comédie poétique, une drôle de tragédie…

Tombe la neige, le soleil n’est pas loin….

C’est l’histoire de Léa enfermée dans on ne sais quoi… il y a bien la fenêtre, seulement… Léa habite au 18ème étage.

C’est l’histoire d’une artiste, d’une future très grande star.
Mais, le futur est incertain… les aléas de la vie semblent tellement prévisibles.

Léa, c’est un cœur qui bat, un corps qui crie, des yeux qui rêvent, un cul qui chie.

Léa, c’est une fille perchée, dans son immeuble.


Les avions nous volent-ils le ciel ? Et autres questions existentielles…

Pourquoi seulement les morts peuvent-ils être immortels ? Et les neiges, éternelles ?

De la vie, Léa n’a pas tout bien compris. Et puis, après tout, qu’est-ce qu’il y a à comprendre ? On né, on grandit, on vieillit, on meurt…
Parfois, on meurt vivant…
Et c’est alors qu’on est mort, qu’on se met à rêver qu’on est en vie…alors, on n’est plus si mort que ça, on est juste un peu endormi.

Quand Léa était dans le ventre de sa mère, elle s’amusait à s’enrouler le cordon autour du cou. Ceci explique peut-être cela…

Léa est enfermée dans sa chambre et dans sa tête.
Elle a des désirs de jeune femme, des envies de réussite.
Elle aime trop la vie, c’est là tout son problème… elle a peur que ça s’arrête.
A trop aimer, on détruit tout. Surtout soi-même.
C’est plus facile de s’inventer, de se rêver, plutôt que d’exister.
La prison est confortable, le plus dur c’est de sauter.


C’est l’histoire d’un combat.


… Méfiez-vous de la religion cathodique !

La maigrelette

Mon dernier coup de coeur : Amélie-les-crayons.
Laissez vous emporter...

mardi 3 juin 2008

Cohérence

"La base du respect de soi se trouvera dans cet accord intime, à construire, à redynamiser à tout instant, entre ce que je sens et ce que je fais, ce que je pense et ce que je dis, et dans l'affirmation qui sera la mienne face à autrui."
Jacques Salomé

samedi 31 mai 2008

Léa gestationne...

Léa gestationne..., 2006.
format :50/70
Collage sur papier noir

Le geai et le corbeau

Un geai nu se gelait les couilles dans son nid douillet.
Il avait la chair de poule, il s’était fait plumer.
Tout honteux et confus, il s’en alla chercher un accent circonflexe pour se cacher le sexe.
Sa quête promettait d’être longue… ses accents là ne couraient pas les rues !
Dans sa hâte, ce jeune con n’avait même pas vu qu’il venait d’en laisser passer deux. Non, trois ! Non, merde…quatre !
Epuisé, il s’arrêta à un hôtel pour se reposer.
Et oui, deux autres accents venaient encore de lui passer sous le nez !
C’est là qu’un corbeau pas très beau, voyant le geai nu comme un ver, devint vert de jalousie.
Notre héro était ma foi, fort bien monté !
D’un coup de bec, le « corlaid » (c’est comme ça qu’il devrait s’appeler !) trancha la queue de notre malheureux.
Et c’est ainsi que le pauvre geai nu, fraîchement raccourcit, s’en alla retrouver son nid.
Dans son quartier, les autres geais jasaient. Tous se moquaient de lui !
Et pour le couronner, ils lui offrirent un bonnet d’âne.
Notre ingénu, vexé, voulu l’écraser en s’asseyant dessus…
Finalement, il l’avait eu, son accent circonflexe, mais dans le cul !
© Priscilla Lopes Berges . 2006


J'ai écrit "Le Geai et le Corbeau" pour le spectacle "Accent Circonflexe", mis en scène par Françoua Garrigues.
Ingénu… Accent circonflexe… Ce texte est né entre 3 et 5 heures du matin. Je n’ai pas d’autres explications…
Ou plutôt si…
J’aime jouer avec les mots… « Jouer » dans le sens premier du terme. L’écriture est pour moi un amusement jubilatoire. Je flirte avec la langue… les sens, les sonorités…
Cette histoire est une fable, un petit conte philosophique.
Petite précision : un geai est un oiseau !


"J'ai demandé à une multitude d’auteurs, metteurs en scène, comédiens, famille, amis, de m’offrir un texte court sur le thème « Accent circonflexe ».
En lisant attentivement le résultat de la miraculeuse pêche obtenue, j’observe que chaque écriture est un petit joyau en soi !
Ce nouveau projet est un jeu…Le jour de la représentation, les textes seront tirés au sort, les dés prendront alors le contrôle de la situation et imposeront, aux "joueurs-comédiens", les scènes à jouer…
Une forme aléatoire pour un spectacle différent chaque soir ..."

Françoua Garrigues



jeudi 29 mai 2008

La vision tout risque tique…

Quand tu te pointes à Pitre…
C’est drôle, tu n’fais pas trop l’rigolo
.
La misère, t’en bois des litres…
Tu penses qu’leur seul espoir, c’est le Loto.
Tu vois leur bidon vide qui gargouille
Et leurs murs qui se taguent, leur taule qui se rouille…
Mais c’est pas de leur faute, qu’est-ce que tu paris ?
Ici, le métro n’est pas six pieds sous terre…
C’est flamboyant, tu parades en bikini
Si, si ! Tu peux te payer leur vie si chère !
Pendant qu’eux, ils font crack crack
Dans leur bagnole ou dans ton sac…
Et tu prétends qu’ils sont perchés sur leur manguier,
Et qu’ils ne font que regarder le temps passer,
Que le soir tombant, ils déploient leurs ailes au vent
Pire ! Qu’ils volent ta tirelire, ces vampires !

Pointe-à-Pitre, mai 2008

( Allez savoir pourquoi Pointe-à-Pitre m'a inspiré ce poème... certes pas très reluisant, désolée. A part ça, j'ai passée de très bonnes vacances...
Je ne ramène malheureusement ni films, ni jolies photos... mon matériel ayant été dérobé durant mon sommeil!)

mardi 27 mai 2008

Lotus

Un petit coup de pouce pour une amie prof de yoga, Charlène ... Si vous avez besoin de zenitude et que vous êtes à Paris... allez faire un p'tit tour sur son site :
www.omkamala.com

lundi 12 mai 2008

Créole

"Ravèt pa janmé ni wézon douvan poul"
le ravet (cafard) n'a jamais raison devant une poule.

Ce proverbe créole sur mon blog s'explique par le fait que je suis actuellement entrain de "chomer" en Guadeloupe!

J'ai bien l'intention d'actualiser plus souvent mon blog... dès mon retour des îles, promis!

jeudi 1 mai 2008

Feng Shui

"Qui voit le ciel dans l'eau, aperçoit les poissons dans les arbres."

(Les petites phrases sont à méditer... N'hésitez pas à laisser vos commentaires sur le sujet!)

mercredi 6 février 2008

"Les ...A, Léa" Extrait 2

[...] Léa sort de derrière le paravent. Elle contemple le bordel : Quelle horreur ! Heureusement que je ne suis pas maniaque comme ma mère !
Elle range tout. Le téléphone sonne.
Aïe, putain, ma tête !

Elle voit quelque chose sous le lit. Elle va le chercher ; c’est un ballon en plastique. Elle le gonfle. Elle le met sous son t-shirt et se regarde dans le miroir.
Steven, Thierry, Robert, Julio, Georges, Marcel… Si je vous ai réunit, tous, ici, ce soir, c’est pour savoir lequel d’entre vous m’a engrossé. Qu’il se dénonce !
Bien sûr, je désire cet enfant ! Mais la moindre des choses serait que je sache qui est le père !
Non Robert, toi ce n’est pas possible, on n’a jamais couché ensemble !
Julio ! Attends ! Où est-ce que tu vas ? J’ai toujours rêvé d’avoir un petit espagnol !
On habitera à Malaga, sur les toits, avec vue sur la mer… On amènera Xiquito au Zoo ! Il s’épanouira comme de l’herbe au soleil !… Oh oui ! Oui, Oui, OUI ! Julio, c’est toi que j’ai choisi ! Tu seras le père de mes enfants !
Steven, tais-toi ! C’est trop tard !... Arrête, Steven ! C’est fini entre nous ! Tu comprends pas ou quoi ? Shut up, Steven ! Oui, on s’aimait… oui, on baisait comme des phoques… mais justement ! Depuis ton séjour en Alaska, tu n’es plus le même ! Ne fais pas ces yeux de merlan frit ! Je vous ai vu vous enculer, toi et Joseph !
Allez ! Viens m’épouser, mon Julito !
Elle danse et chante (« Amor, Amor, Amor » de Julio Eglesias).

Ha ! Je suis fatiguée… il fait chaud ici ! Et puis, ça pu ! Ça fait trois semaines que t’as pas changé tes chaussettes ou quoi ?... Quoi, je suis agressive ? Excuse-moi Julio, mais là j’ai envie de vomir…ha, j’ai plus de force… J’ai faim… et va dire au voisin d’arrêter de fumer, ça sent jusqu’ici, c’est mauvais pour le bébé ! Ha, Je me sens mal … Mais pourquoi tu m’apportes des fraises ? J’ai envie d’un hot dog avec beaucoup de moutarde. Non, mais… ne va pas me chercher un hot dog ! C’n’est pas sain pour le bébé, vaut mieux que je mange des légumes !… Oui ! Si tu veux, fais moi des carottes !... ouais, ça rend aimable … Lave-les bien avant ! Si tu veux, pour être sûr, t’as cas les faire tremper dans du vinaigre ! Aïe ! J’ai mal au ventre, c’est pas normal ! Elle se touche le ventre. C’est bizarre, je sens pas mon bébé…Hier, je sentais des petits trucs, comme des petites bulles qui explosent…et aujourd’hui, rien. Non, y’a quelque chose d’anormal. Et puis, j’ai tout le temps soif, ça aussi c’est bizarre ! A tous les coups, je fais du diabète gestationnel…
Ha ! J’en ai marre, j’en ai marre, j’en ai marre !
Je sais. Être enceinte, c’n’est pas une maladie. Mais si, je suis super heureuse !
Elle se met à pleurer. Je sais pas ce que j’ai, je sais pas … tu crois que je vais y arriver ?
[...]
Dernières rectifications : septembre 2006
Dépôt SACD n°196037

Bali




photos : Priscilla Lopes Berges - juillet 2006





mardi 5 février 2008

"Les...A, Léa" monologue théâtral, Extrait 1

(...) J’ai peur du noir. J’ai peur des petites bêtes qui grouillent, j’ai peur qu’elles me rentrent dans le sexe … J’ai peur de l’avion, des attentats, des pervers … J’ai peur de la pneumopathie atypique, de la légionellose, du sida, du cancer, de l’hépatite…J’ai peur d’attraper la sclérose en plaque si je me fais vacciner contre l’hépatite… J’ai peur des maladies en général… J’ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir… J’ai peur de ne pas être aimée… J’ai peur des microbes, des détergents, de la nourriture périmée, des saumons d’élevage… J’ai peur qu’il y ait du pipi de rat sur ma canette de coca… J’ai peur des requins, des couteaux pointus, de la cigarette, de la pollution. J’ai peur de la fonte des glaces au Pôle Nord, j’ai peur que les pingouins ne puissent plus se reproduire. J’ai peur de la télévision…Surtout le soir, à 20 heures. J’ai peur que ça m’arrive à moi aussi… de me faire écraser, violer, assassiner… alors, que je suis tranquillement assise sur mon canapé…J’ai peur de ne pas pouvoir supporter le poids de tout le malheur du monde. J’ai peur d’agir, j’ai peur de ne rien faire. J’ai peur que ça empire… J’ai peur d’éteindre la télé, d’éteindre la lumière…J’ai peur de la vérité, mais j’ai peur de ne jamais la connaître… J’ai peur de la solitude, mais j’ai peur des gens. J’ai peur d’oublier, d’être oubliée… J’ai peur de mourir.
J’ai peur de devenir folle ! AAAaah ! Je veux vivre, j’ai envie de vivre !! Seigneur, aidez-moi !
On étouffe ici ! De l’air, j’ai besoin d’air !
Elle va à la fenêtre. Elle l’ouvre. Musique d’accordéon.

« Je mourrai d’un cancer de la colonne vertébrale. […] Je mourrai d’une jambe arrachée par un rat géant jailli d’un trou géant. Je mourrai de cent coupures. Le ciel sera tombé sur moi ; ça se brise comme une vitre lourde.
[…] Je mourrai nu, ou vêtu de toile rouge, ou cousu dans un sac avec des lames de rasoir. […] Je mourrai de voir torturer des enfants et des hommes étonnés et blêmes. Je mourrai rongé vivant par des vers. […] Et puis quand tout sera fini, je mourrai. » Boris Vian.
Elle sourit.
Dans une vie antérieure, j’étais un saule pleureur... Je n’acceptais pas ma condition d’arbre. Je souffrais d’être enraciné au sol. Alors, je pleurais, je pleurais … Je ne m’apercevais pas que mes branches flottaient dans le ciel …
A partir de quelle hauteur commence le ciel ?
Les nuages sont dans le ciel … les avions, les ballons qui s’envolent …
Quand j’étais petite, je pensais que le ciel commençait là où il devenait bleu… mais je sais maintenant que ce n’est qu’une illusion de nos yeux !
Moi, je pense que le ciel commence là où la terre se termine, c'est-à-dire sous la semelle de mes chaussures !

Le téléphone sonne. Elle reste là où elle est, les yeux dans le vague.

Si Dieu existe, Dieu est un puzzle.
On est tous…chacun… un petit bout… de Dieu…
Elle sourit.
À nous tous, nous formons quelque chose d’extraordinaire !...
Pourquoi ça ne me suffit pas ?... être le maillon d’une chaîne… c’est beau quand on y pense. Pourquoi j’ai envie d’être unique, importante ? Quel est ce besoin de vouloir sortir de la masse ? Oh, je sais ! Je suis minuscule, mais je sers à quelque chose qui me dépasse ! Il n’empêche que je préfèrerais être une tornade au Texas plutôt que le battement d’aile d’un papillon au Brésil. Une tornade, on en parle dans les journaux !

Elle va derrière le paravent. On l’entend uriner puis forcer pour essayer de sortir autre chose…Plouff… Merde, y’a plus de PQ ! Elle sort péniblement son bras et sa tête de derrière le paravent pour attraper un journal laissé par terre. Bruit de chasse d’eau.(...)
Dernières rectifications : septembre 2006
Dépôt SACD n°196037

by Sarah-Laure









Scéance photo: Paris 2004
Photographe: Sarah-Laure Estragnat



lundi 4 février 2008

Baroque

Definition du Micro Robert:
Qui est d'une irrégularité bizarre ; Biscornu, Etrange, Excentrique.
Qui est à l'opposé du classicisme, laisse libre cours à la sensibilité, la fantaisie.

dimanche 3 février 2008

Petites Lettres pour dire Bonjour

PLB...
Produit Littéraire Brut ; Pensées Librement Bancales ; Peintures Lyophilisées Buvables ; Poésie Lyrique Bucolique ; Prose Lacrymogène Burlesque ; Photo Littéralement Binoculaire ; Passion Lucide Bohémienne ; P'tit Lutin Bloggeur ; Pastel Label Beau ; Petit Légume Bio ; Pourquoi Larguer des Bombes?...Parfois La terre n'est pas Bien ronde...Pook, Look, Book ; Plongez dans L'eau Bleue ; Premières Lueurs de Bonheur...